LES TRADITIONS À SAINT-CYR
LES FONDEMENTS
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Les traditions occupent à Saint-Cyr une place particulière voire majeure. |
Léguées, année après année, d’une promotion à l’autre, les traditions sont le résultat d’une transmission orale, plus que bicentenaire. De ce fait, elles combinent des aspects pérennes, les plus fondamentaux, avec d’autres plus changeants liés à l’évolution de la société. Mais avant toute chose, il convient de distinguer la Tradition, des traditions. cela dans la victoire comme dans l’adversité, dans les situations les plus diverses et souvent extrêmes, à tous les niveaux de responsabilités. |
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Le socle des valeurs de l’officier
À la Spéciale, les élèves sont éduqués avec le souci de les imprégner totalement de la grande tradition de notre armée :
servir la France dans toutes ses dimensions, jusqu’au sacrifice de sa vie si nécessaire.
Cela passe par les qualités de courage, de solidarité, de discipline et de combativité propres au soldat.
S’y ajoutent celles afférentes au rôle de chef ; elles peuvent se résumer à la tête, le cœur, la tripe.
La tête car elle est nécessaire à l’acquisition de la compétence et à l’exercice des responsabilités, mais aussi parce que le cyrard se veut homme de réflexion sachant, lorsque les délais le permettent, anticiper, prendre du recul par rapport aux évènements pour ensuite agir de manière lucide et efficace.
Le cœur car le chef militaire aime ses hommes sans exclure fermeté, voire sévérité si nécessaire. Avec l’exemplarité qui en découle, cela constitue le ferment des liens d’estime et de confiance qui font qu’une bonne troupe suit son chef à l’entraînement comme en opération.
La tripe enfin parce que la finalité d’un cyrard est l’action, que c’est au tréfonds de lui-même qu’il trouvera l’énergie et le courage pour arracher ses hommes en toute circonstance.
Et, forme suprême d’élégance de comportement, il donnera à son action et à sa réflexion du panache.
Enfin, cela se complète par le respect des anciens, lesquels ont construit la réputation de l’École et
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Le culte de l'Empereur |
![]() ![]() Bataille d'Austerlitz, 2 décembre 1805 |
"Affreux" accueillant leurs "bazars" |
Des “bahutages” au "parcours de transmission des traditions" Dans les années 1970, les “bahutages” des jeunes (les “bazars”) par les anciens (les "affreux") s’assimilent à des rites initiatiques d’intégration à la communauté saint-cyrienne ; ils contribuent à souder la future promotion et à créer des liens avec la promotion en place. |
De même, les révoltes d’élèves ont laissé la place à des “pieds-de-nez” faits au commandement (appelés “perches” par les jeunes promotions). Ils seront appréciés par leur originalité, voire leur bon goût. Aujourd'hui, le terme de bahutage est proscrit ; l'accueil des jeunes par les anciens est devenu un véritable "parcours de transmission des traditions". Mieux structuré, il est plus pédagogique et porteur de sens. Bien que beaucoup plus cadré, il laisse cependant à chaque promotion la possibilité d'exprimer sa personnalité. À cela se rattache le jargon très spécifique de la Spéciale dont l'utilisation marque l'appartenance à une famille.
La perception extérieure d'un homme politique « Vous serez demain dépositaires de l’honneur de notre armée. De votre courage, de votre droiture, de votre compétence et de votre humanisme dépendra Je compte sur vous pour que cette tradition la plus essentielle soit toujours respectée. »
Extrait de l’allocution prononcée par le 25 janvier 2002 à l’École militaire, lors de l’inauguration du Bicentenaire de Saint-Cyr. |