LA GALETTE
L’élève-officier Pierre Léon Bouisset de la promotion d’Isly (1843-1845) créa les paroles de la Galette sur l'air de la marche des Puritains, tiré de l’opéra créé en 1835 par Vincenzo Bellini.
Ce chant était entonné en protestation contre la suppression, décidée en 1845 par le commandement,
de la contre-épaulette (bleu roi à l’origine), dite “galette”, que portaient les élèves médiocrement classés.
La Galette est depuis devenu l’hymne de Saint-Cyr et se chante au garde-à-vous dans les instants de solennité.
| Noble galette que ton nom Soit immortel dans notre histoire, Qu'il soit ennobli par la gloire D'une vaillante promotion. Et si dans l'avenir Ton nom vient à paraître, On y joindra peut-être Notre grand souvenir. On dira qu'à Saint-Cyr Où tu parus si belle, La promotion nouvelle Vient pour t'ensevelir.
Amis, il faut nous réunir Autour de la galette sainte Et qu'à jamais dans cette enceinte Règne son noble souvenir. Que ton nom tout puissant S'il vient un jour d'alarme, À cinq cents frères d'armes Serve de ralliement. Qu'à défaut d'étendard Au jour de la conquête, Nous ayons la galette Pour fixer nos regards. | | Toi qui toujours dans nos malheurs, Fus une compagne assidue, Toi, qu'hélas nous avons perdue, Reçoit le tribut de nos pleurs. Nous ferons un cercueil Où sera déposée Ta dépouille sacrée Nous porterons ton deuil. Et si quelqu'un de nous Vient à s'offrir en gage L'officier en hommage Fléchira le genou.
Soit que le souffle du malheur Sur notre tête se déchaîne, Soit que sur la terre africaine Nous allions périr pour l'honneur, Ou soit qu'un ciel plus pur Reluise sur nos têtes Et que loin des tempêtes Nos jours soient tous d'azur. Oui tu seras encore, Ô galette sacrée, La mère vénérée De l'épaulette d'or. |