LES CASOS |
Écrit par l’élève-officier de Saint-Sauveur-Lorraine, de la promotion Marchand (1898-1900),
ce chant est utilisé généralement au cours des défilés ou des déplacements en formation.
Quand les cyrards quittant l’École, À Paris débarquent gaiement, Les casos frisés par le vent Se répandent en bandes folles. Ils flottent, ils flottent gentiment Les casoars rouges et blancs. Ils font l’objet des rêveries Des mamans berçant leur bébé. Des potaches à l’air blasé Leur jettent des regards d’envie. Ils fuient rapides et légers Comme des rêves ébauchés. Ils vont là où le cœur les mène, Au nid d’amour pour s’y griser De caresses et de baisers Dont ils sont privés en semaine. Ils frôlent des minois charmants, Les Casoars rouges et blancs. | ![]() | Mais quand là-bas à la frontière, Le canon les a appelés, Ils vont combattre en rangs serrés ; Pas un ne regarde en arrière. Ils sont les premiers à l’assaut, Les valeureux petits Casos. Rouges et blancs ils sont l’emblème Des amours noyés dans le sang, D’adieux que le cyrard mourant Fait porter à celle qu’il aime. Ceux-là font couler bien des pleurs Qui sont tombés au champ d’honneur. Tantôt les caresses des femmes, Tantôt les balles et les boulets : Aimer mourir c’est leur métier De servir la France et les dames ! Voilà ce que disent en mourant Les Casoars rouges et blancs. |