I
Sur la terre lorraine, abreuvée par le sang, Parmi tous les vestiges et parmi les décombres, Goupil a vu le jour, pour un faix harassant : Relever notre France, plongée dans la pénombre ! Et, suivant ses aïeux, il prit la voie des armes, Par amour de l'effort, il a fait l'ardeur sienne, Pour servir son pays, dans la boue et les larmes. Il embrassa ainsi la grandeur saint-cyrienne !
II
Au creux de Saïgon, face au feu des canons, Se glisse dans la nuit une poignée de braves, Des marsouins enhardis, sans gloire, ni renom, Qu'en chef Goupil commande, le corps droit, l'âme grave... Son audace triomphe, au mépris des périls, Des légions du Viet-Minh, des hordes bolchéviques ! Du Laos à la Chine, on voit marcher Goupil, Exhortant l'Indochine au combat héroïque !
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III
Et l'Extrême-Orient sombre aux mains de l'ennemi, Ses enfants affamés, ses femmes éplorées... Pour leur vraie liberté, pour l'homme qui frémit, Goupil prend le chemin des combats de Corée ! Chypiong Ni, Twin-Tunnels, combien d'autres succès Viendront couvrir d'éclat votre geste audacieuse ! Et malgré les dangers, l'ennemi embusqué, Vous marchez vaillamment vers ces cimes glorieuses !
IV
Fidèle à son devoir, fidèle à sa mission, Il prépare l'assaut, il prévoit la bataille, En haut d'une colline, au plus près de l'action, Le regard en avant, derrière la mitraille. La France est loin de lui ; il la porte en son cœur, Lorsqu'un éclat le frappe, devant le soleil d'or, Ainsi, Goupil est mort au champ de Crèvecœur : Son corps a succombé ; son âme lutte encore !
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