Refrain La nuit envahit l’Indochine, "Canons débouchez à zéro" Pour vous soldat de marine, France n’est pas un vain mot, Lieutenant Brunbrouck, en ce soir à genoux, Le feu de vos canons fait descendre sur nous Votre gloire empourprée du sang de vos aînés.
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I Enfant vous voyez la nation de vos pères Blessée, humiliée, arrêter le combat. Votre cœur meurtri par six années de guerre, Un cœur d’officier, de héros, de soldat, Alors à l’appel d’un pays qui revit, Jeunesse courageuse dévouée à la Patrie, Esprit embrasé du désir de servir, Votre destinée croise la voie de Saint-Cyr. II La foi du cyrard et du général Frère, Fait de vous un homme sans cesse exemplaire, Vaillant, généreux, ne craignant pas la mort, Votre vocation fut celle d’un bigor. Vous posez le pied sur le sol du Vietnam, Vous exaltez vos hommes par votre flamme, Foyer de l’âme d’un noble lieutenant, Les canons tonnant aux confins du Levant.
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III Puissant bouclier face à l’épée vietminh, Vous ne cédez pas, l’ennemi courbe l’échine. Dans la boue s’élève un refrain de victoire, Résonnant là-bas comme un ultime espoir. Le coup d’arquebuse qui fit mourir Bayard De nouveau transperce le cœur d’un cyrard Vous êtes serein quand il s’avère mortel, Le héros s’élève à la gloire du ciel. IV La mort ne pouvant vous ôter le sourire Enverra le feu qui vous fera périr. La tache de sang qui grandit sur ce cœur Mêle un casoar et sa Légion d’honneur. La France lointaine fait sombrer dans l’oubli Les soldats martyrs tombés pour la Patrie, Quittez ce tombeau et rejoignez la gloire, Car vos héritiers chantent votre mémoire.
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