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40 ans au service de la France

  

   
Les crises se succèdent à travers le monde et en France ; la Linares resserre les liens !     Ressourcez-vous avec des récits inédits ("Accueil / Nouveautés").         

                      


  Francois

 

François de LINARES

Mort pour la France

Promotion 1916-1917

des Drapeaux et

de l'amitié franco - américaine

dite

"la Centième"

 

« Chef de guerre exemplaire qui était ce qu’il est convenu d’appeler "un Seigneur". » 

Maréchal Alphonse Juin


 

François Jean Antonin González de Linares  est né le 7 juillet 1897 à Guérande-Mérionnet (Loire-Atlantique). 
Adolescent, il hésite un temps entre les vocations religieuse et militaire ; cette dernière l’emportera rapidement.
Il poursuit ses études au lycée Sainte-Geneviève de Versailles (Ginette) lorsque la 1re Guerre mondiale éclate.

 

Il s’engage comme simple soldat au 93e régiment d'infanterie le 30 juillet 1916. De nationalité anglaise de par ses parents, il demande et obtient la nationalité française indispensable pour devenir officier. Promu sergent, il est admis à Saint-Cyr (promotion des Drapeaux et de l’amitié américaine). Après une brève mais intense formation, il est nommé aspirant le 30 juillet 1917 et retourne au front.
Il termine la guerre sous-lieutenant, blessé deux fois, titulaire de 4 citations et chevalier de la Légion d’honneur à 21 ans.

 

De septembre 1919 à avril 1924, il sert au Maroc comme commandant de groupe franc. Durant cette période, il épouse le 7 mai 1923 Alix Marie Pellaumail avec laquelle il aura dix enfants.
Après un passage brillant à l’École supérieure de guerre, il sert en Algérie de 1930 à 1936. Il y confirme ses qualités de chef accompli à la tête d’une compagnie du 5e R.T.A.

D’octobre 1939 à avril 1940, il commande le 15e bataillon de chasseurs alpins avec lequel il mène la vie dure aux Allemands sur le plateau de Forbach ; cela lui vaudra d'être cité avec l'ensemble de son bataillon.

Après la débâcle, l’armistice est signé. Affecté à l’état-major de la 14e région militaire, Linares n’accepte pas la défaite.
D’initiative, il organise dans sa région le camouflage d’armements qui devaient passer sous contrôle allemand.
Il monte également un réseau qui permet à près de 850 prisonniers de retrouver la liberté ; parmi eux le général Giraud.

Promu lieutenant-colonel le 25 septembre 1942 mais pisté par la Gestapo, il s'évade de France le 24 novembre. Il rejoint Londres et les Forces françaises libres (F.F.L.) avec le soutien de Jean Moulin. Après une rencontre avec le général de Gaulle, il part en Afrique du Nord pour servir temporairement au cabinet du général Giraud.

De décembre 1943 à août 1944, il commande le 3e régiment de tirailleurs algériens (3e RTA). Il est engagé avec son régiment au sein du Corps expéditionnaire français en Italie, sous les ordres du général Juin. Réputé « très fin manœuvrier », il participe à la percée de la Dorea Line et de la ligne Hitler et contribue à la prise de Rome.
Promu colonel, il débarque à Saint-Tropez le 16 août avec son régiment et fonce sur Toulon. Grâce à une manœuvre audacieuse de nuit, il pénètre le premier dans la ville. Il participe simultanément à la libération de Marseille.

Pendant la campagne de France, le général de Lattre le nomme général de brigade le 25 novembre 1944, et en fait son chef d'état-major le 16 février 1945.

Il pénètre en Allemagne le 29 mars 1945 et reçoit le 12 avril, en plein combat, le commandement de la 2e division d'infanterie marocaine, (2e DIM) à la tête de laquelle il traverse la Forêt-Noire, neutralise la 257e puis la 16e divisions allemandes, et s’enfonce en Autriche.

En 1948, François de Linares est promu général de division et grand officier de la Légion d’honneur. Il a 51 ans.

 

Le 17 janvier 1951, appelé par De Lattre de Tassigny, il part en Indochine pour assurer le commandement des forces terrestres du Nord Vietnam et le haut-commissariat du Tonkin. À sa prise de fonction, la zone est aux trois quarts contrôlée par le Viêt-Minh et les troupes françaises sont désemparées après le massacre de Cao Bang.

À ce poste, Linares va mettre toute son énergie à reconquérir le terrain perdu et à remonter le moral des troupes. Sans cesse sur le terrain, il multiplie les opérations et parvient à repousser les divisions du Viêt-Minh.
Il contribue simultanément à la montée en puissance de l’armée nationale vietnamienne (ANV).

À son départ, deux ans plus tard, le 27 mai 1953, la situation est redressée. Le Tonkin est à nouveau stabilisé.
Les troupes ont retrouvé leur mordant. Les populations ont repris confiance.
L’ANV compte plusieurs bataillons qui se distinguent au combat.

 

De retour en France, il est nommé inspecteur général de l'infanterie le 2 septembre 1953.
Épuisé par sa campagne en Indochine, il décède brutalement lors d’une inspection à Baden-Baden le 2 mars 1955. Il a 57 ans.
François de Linares est général de corps d'armée, grand-croix de la Légion d’honneur et titulaire de seize citations.
Il sera déclaré exceptionnellement  "Mort pour la France".